Une belle mobilisation avec une centaine de personnes devant le rectorat pour cette journée nationale sur les revendications des AESH.
Des camarades sont venu.es de tout le département (et au-delà !), AESH, AED, autres personnels, pour faire du bruit et se faire entendre par une institution de plus en plus dure de la feuille. Un moment important aussi pour nouer des contacts, proposer des formations, des HIS spécifiques.
Trois camarades de la CGT sur une délégation intersyndicale de 8 ont été reçues au rectorat par le DRH, son adjointe et la référente formation AESH.
On a pu constater un changement de ton : moins de condescendance, plus d’écoute. Pour autant la marge de manœuvre est relativement réduite : concrètement, ils ont beau insister sur le rôle fondamental et essentiel des AESH, les décisions au niveau du statut, du salaire, des primes rep+, informatique sont prises au ministère.
– La revalorisation du smic reste obligatoire, donc se fera directement par les services de paie (DSDEN pour les CDI, St Exupéry pour les CDD)
– pour les changements de quotité de travail (passage de 61% à 62%) : ça a été réajusté sur le salaire de mars.
– CSG : l’affaire est toujours en cours, ils n’ont pas identifié tout le personnel… Et pourquoi ? Ils ne savent pas…
Des réunions sont organisées pour gérer au mieux les problèmes des AESH et remettre du lien dans les différents services. Bref on attend toujours un service à la hauteur des besoins administratifs des AESH.
– Création d’un vade-mecum pour les AESH, plus complet que le guide national des AESH, à l’intention des gestionnaires et coordonnateur.rices de PIAL. Cela permettrait un recadrage des pratiques, notamment concernant les dérives des 5 semaines en plus du temps scolaire, les missions… Nous avons proposé que les AESH soient invitées au groupe de travail.
– Recrutement : système du « vivier » (oui, comme les poissons, c’est intolérable) : lors d’entretiens en novembre, des postulant.es ont été confirmé.es comme correspondant au profil. Ils sont maintenant en attente d’un contrat, tributaires de l’enveloppe budgétaire… Car des besoins, nous savons toutes et tous qu’il y en a !
– Pour le passage du CDD au CDI au bout de 3 ans : aucune info sur l’académie
– Pour les 2 journées de fractionnement (14 heures), nos interlocuteur.rices ne connaissaient pas le sujet , ce sera abordé dans le vade-mecum
Tout agent peut se manifester auprès du coordinateur PIAL pour toute demande ou changement de PIAL.
– Accompagnement cantine dans le 2nd degré : pas encore de cadre de gestion, l’expertise juridique est en cours, en attendant, certaines AESH doivent payer leur repas alors que c’est un temps de travail imposé !
– Formation : nouvelle identité : « école académique de la formation » destinée aussi aux AESH.
1 – le métier : 60 heures de formation dans le 1er trimestre de la prise de poste
2 – meilleure connaissance des différents handicaps
3 – formation sur le numérique
4 – formation aux 1er secours
5 – formation enseignant.es / AESH.
Faisons de la lutte des AESH pour :
Une lutte pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
92,4% des AESH sont des femmes.
En imposant des temps partiels avec une évolution de carrière au rabais, rendez-vous compte une augmentation de salaire d’à peine 14 euros tous les 3 ans, ce sont des milliers de collègues AESH dont très majoritairement des femmes qui sont plongés dans la
précarité.
Cette situation inacceptable contribue aux inégalités salariales dans l’Éducation Nationale et à la dépendance financière quand on touche moins de 700 euros par mois.
Les accords de 2018 pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans la fonction publique a obligé le rectorat à enfin mettre en place en janvier 2022 ans (il aura fallu attendre 3 années) un Plan Académique d’Action pour l’Égalité Professionnelle entre les femmes et les hommes.
Ce plan comprend 5 axes d’action.
Deux axes concernent particulièrement les collègues AESH.
L’axe 3 oblige le rectorat à Evaluer, prévenir et traiter les écarts de rémunération et de déroulement de carrière entre les femmes et les hommes.
Alors Monsieur le Recteur, commencez par mettre fin aux temps partiels imposés en proposant des contrats à temps plein pour tous les collègues AESH qui en ont besoin pour vivre dignement.
Un autre axe, l’axe 4, oblige le rectorat à Mieux articuler temps de vie professionnelle et personnelle.
Alors Monsieur le Recteur, commencez par mettre fin aux changements incessants des emplois du temps et affectations de nombreux AESH avec la gestion calamiteuse des PIALS.
Du plan d’égalité académique d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, nous attendons des actions et des résultats : nous voulons une vraie politique d’égalité pour la fonction d’AESH.
Cela passe par une reconnaissance en tant que fonctionnaires, avec une vraie formation et un salaire aligné sur les grilles de la catégorie B et non une grille
salariale dont les premiers échelons se font rattraper à chaque augmentation du SMIC.
Nous voulons la suppression des PIAL qui n’ont fait que dégrader les conditions de travail via leur logique purement comptable bien loin des besoins des personnels AESH et élèves porteurs de handicap !
Monsieur le Recteur,
Nous tenons avant tout à rappeler que les AESH ont des droits.
– Droit d’être considérés comme des personnels à part entière de l’Éducation nationale avec un Vrai statut, un Vrai salaire.
– Droit d’être écoutés sur leurs conditions de travail et représentés en instance académique, la CCPA.
Or depuis 4 ans cette instance est exclusivement convoquée pour examiner soit des licenciements (8 en une seule séance), soit des sanctions. Aucune autre instance académique ne fonctionne de cette sorte.
Nous demandons conformément à ses prérogatives – rappelées dans le Guide National de gestion des AESH, que cette instance soit consultée sur toute question d’ordre individuel relative à la situation professionnelle de nos collègues AESH, que soit communiqué le bilan des décisions relatives aux passages en CDI, ainsi que toute information relative aux conditions d’emploi.
Enfin nous rappelons que cette instance doit être obligatoirement convoquée sur demande écrite de la moitié des représentants du personnel.
Mais sans attendre, nous vous demandons des précisions sur des points importants qui concernent nos collègues :
Un syndicat général qui regroupe tous les personnels enseignant.es de la maternelle à la terminale, les personnels administratifs, les personnels de vie scolaire, AESH, personnels de santé ou des services sociaux, personnels de labo, titulaires, non titulaires, stagiaires…
Contactez-nous avant de passer, pour prendre rdv au cas où nous serions en tournée ou en réunion à l’extérieur.